Centre Historique Minier de Lewarde
Ouvert en 1984, le Centre Historique Minier de Lewarde est le plus grand musée de la mine en France. Il s'agit des anciennes installations de la fosse Delloye. Les travaux de creusement du premier puit commencent en 1911, mais sont interrompus en raison de la Première guerre mondiale. La mine est mise en service en 1931. La concession appartient à la Compagnie des Mines d’Aniche jusqu'à sa nationalisation en 1946. Un millier de personnes est employé sur le site. L'exploitation s'arrête en 1971 pour des questions de rentabilité, un des inconvénients étant l'étroitesse des veines de charbon.
Le projet de musée nait de cette réflexion : "C’est à cette époque que la direction des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (HBNPC), et notamment son Secrétaire Général Alexis Destruys, souhaite la création d’un centre historique minier pour témoigner de ces trois siècles d’activité. Le projet est validé en 1973 et c’est la fosse Delloye, en instance de démantèlement, qui est choisie, grâce au caractère représentatif de l’entre-deux guerres, sa position au centre du bassin minier et sa situation proche du réseau autoroutier".1

Pour simplifier la compréhension de la visite du site, nous allons suivre le plan2 fourni à l'entrée.
Un premier espace est réservé aux expositions. Lors de ma visite en avril 2025, il s'agissait de "La mine c'est du sport" avec l'évocation de sportifs natifs du Nord - Pas de Calais.
Il suffit de suivre les couloirs d'un stade d'athlétisme pour découvrir la tenue de Guy Drut portée lors de la finale du 110 mètres haies aux Jeux Olympiques de Munich en 1972


Jean Stablinski, champion du monde de cyclisme sur route en 1962
La coupe Drago remporté par le RC Lens à trois reprises. Dans le domaine du football, deux joueurs sont également représentées, Raymond Kopa et Georges Lech.

La visite des bâtiments de jour
La vue sur les deux chevalements, en traversant le carreau de la fosse pour rejoindre les bâtiments de jour par où entraient les mineurs pour s'équiper puis rejoindre le chevalement, et inversement lors de la fin du travail.

Ce long couloir dessert les différents bureaux et différentes salles indispensables à la vie ouvrière quotidienne. Dans certaines d'entre elles sont installées les expositions "A l'origine du charbon, la Carbonifère", "Les trois âges de la mine" et "La vie dans la cité minière".

La passage incontournable des mineurs par la salle de bains. Les mineurs parlent effectivement de salle de bains, de vestiaire ou encore de lavabo. Le terme "salle des pendus" est une invention journalistique suite à la catastrophe des mines de Courrières en 1906.3

Indispensable également, prendre sa lampe de mineur en échange du jeton associé au numéro de sa lampe. Cela permet de visualiser la présence ou l'absence des mineurs. Et donc en cas de non restitution de la lampe le déclanchement des mesures de sécurité. Le dur travail en lampisterie est réservé en partie aux femmes.

L'endroit est glaçant, l'infirmerie

L'extérieur des bâtiments de jour

Pour accéder à la recette du jour ou moulinage, les mineurs doivent prendre cette passerelle battue par les vents et les intempéries.
Avant de descendre dans la mine un regard sur la passerelle de stock où arrivent, entre autres, les bois servant au boisage

A proximité le parc à bois et sa scierie

Un moment émouvant, l'arrivée à la recette du jour ou moulinage - C'est le lieu où se situe en surface la plate-forme de la cage et où transite les berlines. Nous pouvons imaginer l'activité intense qui régnait à cet endroit.


La visite de la galerie de mine
Au fond de la mine, un train pour emmener les mineurs sur les différents chantiers

Un marteau-piqueur attend son mineur

Nous retrouvons l'air libre
Les bâtiment du triage du charbon et le faisceau ferroviaire. Là encore, le triage éprouvant du charbon était un travail réservé aux femmes.

Sur le carreau de la mine, les annexes ferroviaires intimement liées à l'activité minière

Afin de s'imprégner de ces lieux, il convient de prévoir la journée complète et de prendre le temps de visiter les parties libres, de déambuler sur le carreau de la mine, mais aussi prendre son repas au "Briquet", l'ancienne scierie devenu un restaurant où l'on apprécie de déguster les saveurs régionales.
De plus amples photos avec l'album : Centre Historique Minier de Lewarde
Documentation :
1 Le centre historique minier
2 Plan de visite du centre historique minier
3 Florence De Ny, D’où vient l’expression «salle des pendus»?, La Voix du Nord, 16 Novembre 2021
Virginie Malolepszy et Karine Sprimont, Un site emblématique d'une aventure humaine et industrielle, Le centre historique minier
https://histoire-image.org/
https://mineurdefond.fr/fr-tarts
http://idemdito.org/files/pcs/france/lewarde/11.jpg
Date de dernière mise à jour : 20/12/2025
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